« Freestyle Villette ». Ce nom ne vous dit rien ? Il s’agit de la prochaine Maison des cultures urbaines. Annoncé en février dernier, le projet, décrit par le ministère comme le nouveau le bastion de « toutes les esthétiques des cultures urbaines et leur renouveau », est resté bien mystérieux depuis. Le lieu de 1 000 m2 entièrement consacré au hip-hop, qui a ouvert ses portes le 4 octobre dans le parc de la Villette de Paris, « mettra également à l’honneur d’autres cultures populaires telles que la scène clubbing ou encore la musique électronique ».
Mais pour le moment, difficile d’en saisir les contours, ce qui ne manque pas d’étonner les actrices et acteurs du milieu. Déjà, en mars dernier, les invitations à la présentation du projet, envoyées à la dernière minute, ont refroidi un grand nombre d’entre elles et eux. Une confusion dont se défend Eliott Pinel, chef de projet à la direction générale de La Villette, qui compte « muscler » la communication : « Ce lancement a été organisé par le ministère avec des dates qui ont complètement changé. Je vous assure qu’il n’y a pas eu de discrimination. Les invitations sont parties en un temps record. »
Sauf que patatras. En plein cœur de l’été, Blanca Li, la présidente de La Villette, a fait ses cartons par surprise. Au journal Le Monde, elle confie avoir des difficultés à combiner sa « vie artistique » de chorégraphe avec « les exigences d’un établissement qui prend beaucoup d’énergie ». Censée assurer l’intérim en attendant la nomination de son successeur, la danseuse semble avoir préféré faire profil bas en annulant notre entretien trente minutes avant l’heure donnée depuis plusieurs jours. Des couacs qui fragilisent une initiative déjà mise à mal par le profil de celle qui en est à l’origine : Rachida Dati.