Sortez vos shorts à paillettes, vos gloss Bomb Ice et vos fourrures rose flashy, BabySolo33 a sorti un EP surprise en juillet pour tenter de stopper la pluie estivale. Accompagné d’un clip quasi auto-parodique réalisé par l’artiste elle-même et sa bestie manageuse, le projet promettait d’être aléatoire. Et ça ne trompe pas.
Perdue dans son personnage de princesse Y2K, BabySolo33 titube entre les prods, laissant peu de doute quant à la qualité transitoire de Radio $ummer Hits. Après la claque et le sérieux de SadBaby Confessions sorti l’an dernier, cet EP sonne comme un retour en arrière artistique, hormis la contrastée drill « Lilo&Stitch ».
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Le velours vocal de l’artiste s’accommode bien de la jersey sauce hyper-pop de « RadioBbs », mais il s’écroule lorsque les toplines peu inspirées de « LagunaBeach » et « Juventus » résonnent. À trop chercher à consolider son personnage consciemment cliché, BabySolo33 perd en profondeur, aussi formelle que sensitive, comme prise à son propre jeu.
Si sa prison rose bonbon semblait s’effondrer avec le projet précédent, ces tentatives de morceaux d’été, servis sur des prods qui valaient plus d’efforts, redorent en tout cas le blason de l’âme enfantine qui avait fait sa signature. En cinq titres et un interlude de trop, BabySolo33 porte un projet qui saura ravir sa fanbase quelques semaines, notamment avec de modestes prises de risque instrumentales, avant de disparaître au fin fond d’une playlist que l’on ne relance qu’en cas de coup de soleil. Radio $ummer Hits ne revendique pas d’ambition particulière, nous n’en relèverons pas non plus.
