Giulia, alias BabySolo33, a livré son projet le plus personnel. Dans ce double disque quasi autobiographique, elle déballe ses souvenirs, ses relations toxiques avec les garçons, ses rêves d’ado et ses remises en question. La Bordelaise revient sur son adolescence avec, toujours, beaucoup de nostalgie, et parfois une pointe d’autodérision lorsqu’il s’agit d’analyser sa silhouette « Y2K ».
L’artiste a tout mis dans cet album, y compris l’arc-en-ciel de références qui ont façonné son personnage. Life Of Giulietta est définitivement une pièce pivot de sa jeune discographie qui sonne étrangement comme un au revoir, enregistré comme si c’était le dernière fois qu’elle avait l’opportunité d’aller au studio. Peu importe l’intention, ce CD soigné matérialise un pan complet de son parcours et pourra être brandi dans vingt ans comme un témoignage fidèle de ce qu’a été BabySolo33.
Si vous lisez Mosaïque, vous savez qu’on avait été moins fan de Radio $ummer Hits, mais très client de SadBaby Confessions. Life Of Giulietta est plus cryptique, ne ressemble ni à l’un ni à l’autre, divisera sans doute son public, mais apparaît comme l’écrin le plus adapté pour de véritables confessions. Il y a tout de même une chose qui ne change pas : les Totally Spies sur ses outro. Cette fois, c’est la voix de Jerry qui a le dernier mot à la fin de « rose carmin ».
