Critique : Ricky Bishop - « #newbouyon »

C’est sans doute l’un des projets les plus ensoleillés de l’été. Ricky Bishop, compère du bien connu Implaccable, est revenu avec un cinq titres remarqué, le 15 juillet 2024. Ce disque sera-t-il suffisant pour lui permettre de prendre son envol ? La critique de Cyprien Joly en accès libre et disponible dans le numéro 8 de Mosaïque.

 

Juillet 2024. « Ça fait un an que je travaille sur ces sonorités […], ça me rend fier parce qu’on est en train de changer le game pour de vrai », affirme Ricky Bishop, plus dogmatique que jamais, au moment d’annoncer la sortie de son nouveau projet sur Instagram. De retour après le bouillonnant et non moins excellent 1/1, l’artiste guadeloupéen et malgache donne cette fois le ton dès le nom et la cover du projet : #newbouyon, accompagné de « baddies » en tenue d’été flashy. On parlera donc ici de bouyon, musique caribéenne extrêmement rythmée et peu représentée dans l’Hexagone malgré sa grande popularité aux Antilles.

 

© @bisousceline

 

Mais pas de n’importe quel bouyon. Ricky, il fait dans le new. Avec ses voix nasillardes chaloupées, son autotune exagérée, sa pointe de jersey club sur « Soukré Sa #Sitdown » et ses featurings terriblement bien sentis, le rappeur ajoute sa patte et signe un hybride dont la fraîcheur s’avère n’avoir d’égale que sa replay value. Sous ses allures de musique formellement complexe et d’une finesse parfois impressionnante, l’ensemble est parfaitement digeste, addictif, au point que l’on s’imaginerait ce #newbouyon en tête de gondole des radios mainstream.

© Twizzy Cinco 

 

Alors même s’il est souvent considéré – à tort – comme le side kick d’Implaccable, Ricky Bishop continue de s’affirmer en tant qu’artiste complet, fascinant laborantin capable de se propulser sur le devant de la scène. Septembre 2024. En proposant sans nul doute le meilleur EP de rap français de cet été 2024, Ricky semblait avoir raison.

 

Retrouve cet article et les autres critiques de la rédaction dans le numéro 8 de Mosaïque.

Précédent
Précédent

Keeqaid : « Je veux que ma musique devienne le commercial »

Suivant
Suivant

Critique : Nono La Grinta - « La Griiint »